2009-2010 PostDoct/ATER
Après thèse : Réalité
virtuelle, Attention visuelle (vigilance) et Asymétrie directionnelles.
Seule la réalité virtuelle a des résultats
significatifs, ce qui semble indiquer le rôle de la vision. Par ailleurs la
littérature, bien qu’éparse, semble indiquer une préférence spontanée pour
tourner vers la droite. Nous proposons un modèle de choix directionnel
dynamique. Le sens antihoraire pourrait être le fruit de plusieurs préférences
: une préférence pour tourner à droite (littérature) associée à une préférence
pour garder le centre de référence visuel dans l’hémichamp gauche (l’hémisphère
droit intervient davantage dans le traitement des repères spatiaux et pour la
vigilance). Nous avons réalisé une expérience en parallèle de la précédente
dans laquelle les sujets avaient de nombreux labyrinthes composés de pièces
impliquant des virages (couloir, petites pièces, grandes pièces) à parcourir,
afin de vérifier si la préférence pour la droite est bien présente (ici en
virtuel). Les résultats semblent indiquer une préférence pour aller à droite en
virtuel.
Les travaux à venir sont relatifs à
l’attention visuelle. Nous voulons voir si en augmentant le danger de l’objet à
éviter, la tendance antihoraire augmente, ce qui expliquerait le besoin de
garder les objets à contourner dans l’hémichamp gauche. Un labyrinthe composé
de pièces de même taille mais dont les objets à contourner sont de dangers
différents (zone à éviter, zone en feu, chose inconnue, personnes, etc).
2004-2009 Thèse
: Asymétries locomotrices directionnelles
L.P.P. laboratoire Psychologie de la perception UMR 8158 CNRS-Paris Descartes.
Directrice : Jacqueline Fagard
J’ai travaillé sur le choix directionnel
spontané : lorsque l’on a le choix entre deux directions, avons-nous une
préférence pour une direction et si oui quels peuvent être les facteurs
impliqués dans ce choix?
Cette question induisait l’observation de
choix spontanés (le fait de tourner spontanément en antihoraire : étude
comportementale sur des courses orientées autour d’un obstacle). Nous devions
ensuite nous assurer de l’implication ou non du système locomoteur afin de voir
si l’alternance des pas elle-même n’entraînait pas une déviation à l’origine de
ce choix directionnel (tests de piétinement avec un appareillage qui mesurait
le déplacement angulaire). Et finalement, puisque ce choix semble bien réel,
mais pas locomoteur, est-il possible que ce choix directionnel relève de la
représentation mentale de l’espace? Pour cela nous avons reproduit l’expérience
du contournement d’obstacle à partir de trois supports nécessitant la
simulation mentale (virtuel, image projeté, et dessin à faire). A ce jour, nous
proposons une hypothèse qui consiste à envisager que l’homme a une préférence
pour aller à droite et dans le même temps une préférence pour garder l’objet de
son attention dans l’hémi-champ visuel gauche. Cette option pourrait expliquer
le comportement de contournement anti-horaire.
2002-2003 D.E.A.
Laboratoire Cognition et Motricité de l’U.F.R. S.T.A.P.S. Paris Descartes.
Analyse cinématique des
mouvements de rotation et asymétries visuelles.
Dans le cadre de mon mémoire de DEA, j’ai
travaillé sur les données de l’analyse cinématique des pirouettes chez les
danseuses de l’opéra (issues de l’année précédente). Nous avons cherché à voir
de quelle manière une pirouette efficiente (d’un point de vue biomécanique)
impliquait une coordination épaule-bassin importante. Cela a permis de
comprendre les mécanismes d’efficacité : certaines positions et une bonne
suspension favorisent la rotation. Mais en l’absence de ces conditions ou lors
d’une « mauvaise » sensation, le sujet implique davantage les bras
dans le couple de rotation ce qui dessert la pirouette.
2001-2002 Stage
de recherche
Laboratoire
Cognition et Motricité. UFR STAPS Paris Descartes
Latéralité, Système vestibulo-oculaire
et équilibre,
Représentation spatiale, Analyse cinématique.
Avant d’aborder un DEA il me semblait
important d’appréhender le métier de chercheur. J’ai donc fait un stage d’un an
aux côtés du Dr Eveline Golomer qui venait d’obtenir le financement de l’Action
Cognitique pour l’année 2000. Ce dernier consistait en l’étude des rotations
comme objet de recherche par une approche pluridisciplinaire. J’ai donc assisté
le Dr Golomer sur l’ensemble des études réalisées dans ce projet et sur leurs
mises en place.
Nous avions sélectionné une douzaine de
danseuses de l’opéra qui ont passé plusieurs expériences sur des semaines
d’expérimentation :
Test de piétinement (Test de Fukuda) ; Test de déviation
pendant la marche aveugle (Veering) ; Tests de latéralité ; Test de
représentation mentale de tours permettant de sélectionner le style perceptif
(visuel ou kinesthésique) ; Test d’impulsion dynamique (puissance et temps
de suspension) ; Une analyse cinématique tridimensionnelle des pirouettes
dans plusieurs conditions expérimentales (Vicon) ; Test d’équilibre
monopodal statique et dynamique, avec lunette ou sans lunette à hémi-champ
(plateforme de force Satel).
L’ensemble de ces travaux a permis de
recouper les données afin d’avoir un regard complet sur le fonctionnement des
rotations.
j’ai pu développer des compétences en
biomécanique sur l’étude de l’équilibre, en test clinique (latéralité, Fukuda,
Veering, test d’impulsion), en psychologie cognitive sur l’étude de la
représentation de l’espace, et en analyse du mouvement et des coordinations
grâce à l’analyse tridimensionnelle.
Travaux hors
thèse
Coordination bi-manuelle,
Latéralité et comparaison homme-singe.
En collaboration avec Jacqueline Fagard et
Amandine Chapelain (Department of Human Sciences, Loughborough University, Loughborough
LE11 3TU, England)
Nous avons mis en place une expérience de
coordination bi-manuelle pour laquelle les sujets avaient à goûter un produit
dans un tube de manière à observer l’utilisation de la main qui manipule et la
main qui goûte. Cette observation est très importante car elle a déjà été
réalisée sur des singes par Amandine Chapelain. C’est donc une étude
comparative sur les coordinations bi-manuelles pour des gestes primaires entre
l’humain et le singe.
Espace et comportement social
Toujours en collaboration avec Amandine
Chapelain et Jacqueline Fagard, nous avons étudié le comportement asymétrique
de placement dans l’espace (s’asseoir de face soit à droite soit à gauche) d’un
expérimentateur en fonction de différents type d’échange avec ce dernier
(échange de regard, sans échange, mannequin).
Recherche appliquée et conseil
en ergonomie cognitive en entreprises
-
Travaux
sur le travail collaboratif et les nouvelles méthodes de collaboration :
Comment utiliser les nouveaux outils de
communication et comment repenser le travail quand il n’est plus in situ. Que
faut-il pour développer de nouveaux outils au service de ce type de gestion de
projet. Nous avons travaillé sur la modélisation des processus d’utilisation
des nouveaux outils de collaboration autour de projets de conseil
« types ».
Ex : Projet de collaboration d’un
grand groupe de conseil avec une université afin d’accéder à l’expertise de ses
Dr. ; Études des contraintes d’utilisation des outils existants/outils
développés ; Etude sur la faisabilité de l’espace virtuel comme lieu
principal de travail : lieu de travail (réel) qui ne sert que pour les
réunions, tout autre travail se fait chez soi ou en ligne (skype, adobe
connect, etc) ; Etude sur des espace réel urbain d’entreprise permettant
de nouvelles collaboration, l’extension des compétences habituellement
recherchées, ouverture et décentralisation des ressources humaines . Recherche
de nouvelles méthodes de travail, de nouvelles normes d’utilisation, de minimum
matériel, technique, logiciel, de débit, etc, dans l’objectif de pouvoir rendre
compte et développer des modèles d’outils plus ergonomiques et de proposer des
modèles de travail collaboratif viable dans le domaine du conseil.
-
Travaux
sur la modularité des processus d’optimisation des brainstormings et de la
gestion de projet.
Proposition de nouveaux modèles centrés sur
la créativité et la distanciation des problématiques : tel que
l’utilisation de plus en plus fréquente des processus métaphoriques de
représentation (ex : marshmallow challenge, manager sportif, etc). De même
nous avons tenté de modéliser, en termes de business-model, les nouveaux
processus qui font intervenir les
travailleurs dans la résolution de leur propre problématique : team
building centré sur des processus de collaboration avec des problématiques
assistée, sur des processus de distanciation (ex :Lego serious play, la
simulation avec le serious gaming, etc), ou finalement avec de des méthodes
hybrides issues des processus de team building existant dans les jeux vidéos.